[OUEST-FRANCE] Exposition Kermouster
Sophie Le Merdy, artiste amateur, expose ses dernières œuvres, des créations élaborées à partir de centaines de coquillages du monde entier, et de morceaux de mobiliers en bois, récupérés dans des brocantes. C’est la deuxième fois qu’elle expose à Kermouster, dans la galerie communale Ty-Skol, à Lézardrieux. Et cette fois encore, son travail fait l’admiration des visiteurs, qui sont encore nombreux en cette fin de saison.
L’émerveillement de Sophie Le Merdy pour les coquillages dure depuis sa plus tendre enfance. « Les coquillages ont accompagné la civilisation depuis les débuts de l’humanité. Je ne me promène jamais sur une grève sans en ramasser. J’en achète aussi. Et depuis cinq ans, je me suis lancée dans ce travail créatif qui me passionne », confie-t-elle.
L’artiste, qui est par ailleurs une grande chineuse, associe ses coquillages à des parties de mobiliers, portes, porte-manteaux, hauts d’armoires, pour confectionner des ensembles décoratifs, comme des miroirs. Avant le montage, le bois récupéré est tout autant astiqué et poli que chacun des coquillages.
« Pas d’idée préconçue »
« Je n’ai pas d’idée préconçue de la créature définitive. La forme, la couleur, la matière de chaque coquillage me guide. Le support aussi. Et le personnage prend naissance au gré des encastrements et des collages », poursuit Sophie.
C’est ainsi que les parties convexes de nautiles ou de coquilles Saint-Jacques deviennent de grosses joues, les conques des bouches chuchotantes, de grands nez ou des yeux aux longs cils et les bigorneaux logés dans des coquilles d’escargots de véritables regards.
« Ce qui est remarquable, dit une visiteuse, c’est que vu de loin, on aperçoit des créatures rigolotes et quand on s’approche, on découvre la beauté de chaque coquillage, chacun à sa place dans cet ensemble, mais unique dans ses couleurs et sa forme. »
« C’est pour cela que j’ai complété mes créations par l’exposition de quelques coquillages, d’ici ou d’ailleurs, qui sont à eux seuls, des merveilles de créations naturelles », conclut Sophie.